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samedi 25 février 2012

Interview d'Axel Michon

Bonjour Axel.
Tout d’abord un petit mot sur la blessure qui t’as éloigné des courts en pleine tournée Australienne.

J’avais prévu une tournée en Australie et à Hawaï pour ce début de saison, mais j’ai ressenti une douleur à la main lors de mon dernier match. Après quelques semaines de repos, j’ai recommencé à jouer et je devrais bientôt reprendre la compétition.

Quel a été ton parcours ?
J’ai suivi le cursus fédéral classique : j’ai commencé en sport-étude à Granville avec le Pôle Espoir Régional pendant 2 ans, puis, j’ai poursuivi au CREPS de Poitiers pour 2 nouvelles années, avant de rejoindre l’INSEP pour un an. Actuellement, je suis en formation au CNE à Roland Garros.

Comment as-tu vécu la transition juniors-séniors ?
Je n’ai pas vraiment ressenti de rupture, ça c’est fait dans la continuité. On rencontre les mêmes difficultés entre les deux circuits, mais ce n’est pas impossible. Il faut continuer à se battre. Ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas parce qu’un joueur est bon en junior, qu’il percera en sénior. Bien sûr, un bon joueur de junior s’appuie sur de bonnes bases, mais il faut vraiment continuer à travailler et surtout à avoir la bonne attitude. L’essentiel, c’est aussi d’avoir une programmation intelligente : le danger pour un bon joueur en junior est de démarrer  sur le circuit sénior par de gros tournois en accumulant les Wilds Cards, pour au final jouer très vite des têtes de série et ne pas arriver à accumuler les matches.

C’est pour cette raison que tu as décidé de jouer beaucoup de tournois Futures l’an dernier ?
Je suis encore en formation. J’ai joué des Futures pour pouvoir accumuler des matches et de l’expérience. Je commence à jouer des Challengers, et si je n’arrive pas à gagner de matches dans cette catégorie, je reviendrais sur le circuit Future pour pouvoir jouer plus.

Quels sont tes objectifs pour la saison 2012 ?
Il me reste encore des progrès à faire. Bien sûr, j’aimerais me rapprocher du top 200, voire du top 150, mais l’essentiel pour moi, c’est de continuer à bosser, à m’améliorer et à gagner des matches.

Quelle est ta surface favorite ? Et selon toi, quels sont tes meilleurs atouts et les points faibles que tu dois améliorer ?
Je n’ai pas de surface favorite ; en tout cas, il n’y a pas de surface que j’essaie d’éviter. J’aime jouer sur terre battue et sur dur. Sur terre, on pourrait me reprocher mon manque de puissance, mais j’ai pas mal d’endurance, et le fait d’être gaucher m’avantage. Sur dur, je manque encore de puissance au service, mais j’ai un bon retour et je peux m’appuyer aussi sur ma vivacité et ma rapidité.

Quel est le joueur que tu admires le plus ?
J’aime bien Marcelo Rios. Hewitt aussi, j’aime son attitude, son envie de se battre, tout le temps, comme il l’a montré à l’Open d’Australie. Et Nalbandian… Nalbandian, c’est le talent.

Qui sont les joueurs avec qui tu t’entends le mieux sur le circuit ? Quels rapports entretiens-tu avec Guillaume Rufin ?
On s’entend vraiment bien entre Français, on a vraiment un bon groupe avec  Tristan Lamasine, Michael Bois, Julien Obry, Albano Olivetti, Guillaume Rufin et Gianni Mina (ndlr : au CNE de Roland Garros). Guillaume (Rufin) est un très bon pote, on se connait depuis  qu’on est petits, et on est ensemble à Roland depuis 6 ans maintenant. On a pas mal de goûts en commun, même en dehors du tennis. Mais avec les mecs d’une manière générale, on s’entend très bien.

Quel est ton meilleur souvenir sur le circuit ?
Mon meilleur souvenir, je crois que c’est le championnat d’Europe des 15-16 ans, que l’on avait remporté avec Guillaume (Rufin), sur le double décisif. (ndlr : La France avait alors battu les Pays-Bas 2 matches à 1 : Axel avait remporté son premier match face à X.Spong, une défaite de N. Slilam face à T. Van Terheyden avait remis les deux équipes à égalité, puis la paire Michon/Rufin s’était imposée face à la paire Spong/Van Terheyden sur le score de 63 64, donnant la victoire aux Français).
Lorsque j’ai battu mon premier top 100 aussi, c’était un beau souvenir, c’était à Bucharest en 2010, face à Haase (ndlr : victoire au premier tour, 63 76. Haase était tête de série n°1, classé 67ème à l’époque. Axel avait dû abandonner pour le dernier tour des qualifications).
Sinon, gagner un tournoi est toujours un moment particulier. L’an dernier par exemple, le tournoi de Belgrade est un bon moment (ndlr : Axel remporte son 3ème titre de la saison dans ce Future)

Es-tu superstitieux ? As-tu des grigris ou des petits rituels avant les matches?
Non, je ne suis pas superstitieux. J’évite de l’être. En revanche, avant mes matches, je vérifie mes raquettes et j’aime écouter de la musique. Lorsque le match précédent approche de son terme,  je vais m’échauffer : je me prépare physiquement, et mentalement, cela me permet de rentrer dans mon match.

En dehors du tennis, à quoi  t’intéresses-tu ?
Parmi les autres sports, je m’intéresse au rugby. Je n’ai pas le physique pour, mais j’aime ce sport ! J’aime bien lire aussi, en ce moment, je lis Philippe Djian. Pour couper du tennis, je vais beaucoup au cinéma lorsque je suis sur Paris.

As-tu une question à laquelle tu aimerais répondre ?
Euh… non aucune. Mais c’est une question intéressante !



Nous remercions Axel Michon pour sa gentillesse et le temps qu’il nous a consacré, et nous lui souhaitons bon courage pour la suite de sa saison !

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